Population mondiale et planète

7 Fév,12 | Société

Le 31 octobre dernier, le chiffre de la population mondiale s’est élevé à sept milliards de personnes … Ce chiffre implique de nombreux impacts lorsque l’on sait que les activités humaines influent sur la planète et le climat. L’augmentation de la population signifie ainsi des conséquences accrues sur les ressources et l’environnement en général. Ces dérèglements ou changements climatiques se répercutent eux-mêmes sur le quotidien des êtres humains. Par exemple, les littoraux sont en majorité très peuplés, mais le niveau de la mer augmente. De même, les personnes possédant un véhicule à moteur sont de plus en plus nombreuses, cependant les réserves en pétrole s’épuisent, etc… Il s’agit là d’un engrenage dont il ne faut pas négliger les enjeux.

Il est également essentiel de souligner le fait que l’espérance de vie augmente, les populations comptent de plus en plus de jeunes. Chaque jour sur la planète, s’ajoutent près de 200 000 habitants, 353 015 naissances et 158 857 décès, d’après le site www.populationmondiale.com.

La question la plus évidente qui se pose alors est la suivante : Comment le monde, comment les sociétés vont-elles s’organiser pour faire face à une telle hausse de la population mondiale?

Il est important de souligner le fait que, en particulier dans les sociétés industrialisées, les modes de  vie et de consommation individuels impactent énormément sur l’environnement, de manière négative. En fait, ce n’est pas tant le nombre de personnes qui influe mais plutôt la manière dont nous vivons et consommons au quotidien. L’utilisation des énergies fossiles (usines, véhicules, climatisation, chauffage…) favorise l’augmentation des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.

La question de la gestion des ressources se pose. En effet, les ressources dont nous disposons sont limitées (énergies fossiles, eau…) et de plus en plus rares. Dans la mesure où nos modes de consommations – dans les sociétés occidentales et industrialisées en particulier- sont extrêmement gourmands en énergie, il est de notre devoir de trouver des solutions alternatives. Plus spécifiquement, une consommation plus raisonnée (mais aussi plus raisonnable) doit émerger et ceci de manière répandue, ce qui est pour l’instant loin d’être le cas. Par exemple, les énergies renouvelables telles que le vent, le soleil avec entre autres les éoliennes et les panneaux solaires sont employés mais pas à une échelle suffisante. Même s’il sera difficile de nous passer complètement des énergies fossiles, des efforts sont à fournir afin de généraliser l’utilisation d’énergies alternatives.

Par ailleurs, une croissance de la population implique forcément un besoin en nourriture plus important. Ce besoin nécessite une production accrue, qui entraîne ainsi une agriculture plus importante et par conséquent une utilisation en eau et en énergie supérieure. Sachant que dans certains pays, en Afrique Subsaharienne notamment, les populations souffrent déjà de malnutrition et de manques de soins, il semble difficile de pouvoir répondre à ces besoins supplémentaires.

Il en va de même pour la gestion des déchets.

Le paradigme de société actuelle, l’économie de marché dans laquelle nous nous trouvons fait que les générations reproduisent les modes de consommation auxquels elles ont été habitués. La croissance de certains pays comme l’Inde et la Chine ne fait qu’accroître ce phénomène.

Certains gouvernements, notamment avec le protocole de Kyoto, ont défini des objectifs en matière de réduction d’émission des gaz à effet de serre. En France, par exemple, un système de malus écologique, sous forme de taxe, a été mis en place afin de limiter l’émission de gaz polluants. Ces actions suffisent-elles vraiment ?

Il me semble que chacun d’entre nous (de même que les entreprises, qui ont pour rôle de montrer l’exemple puisqu’elles véhiculent une image et des messages) devons prendre conscience de ces enjeux et agir activement pour limiter l’impact de nos comportements de consommation.

La question de la fécondité et de la contraception est également abordée  lorsque l’on parle de la population mondiale. Néanmoins,  le fait de vouloir réduire le nombre d’enfants par famille (comme en Chine) semble peu pertinent puisque même si tous les couples se limitaient à deux enfants, la population augmenterait significativement de toute façon[1].  Les pays les moins développés, comme en Afrique subsaharienne, connaissent un taux de fécondité très élevé et les grossesses non désirées demeurent encore nombreuses dans le monde. Toutefois,  je crois que l’enjeu s’inscrit plutôt dans les comportements des organisations et des individus.

A mon sens, ce ne sont pas ces taux de fécondité élevés dans ces pays qui influent réellement quant aux conséquences pour la population et la planète mais plutôt les modes de production et de consommation dans les pays développés. Ces comportements ont un véritable impact sur la gestion de cet accroissement significatif de la population mondiale.

                   Marine Bulet.

 


[1]

http://www.geopopulation.com/20090307/demographie-mondiale-les-projections-2050-constituent-la-chaire-developpement-durable-du-college-de-france/